Dans le monde de l’équitation, la qualité des équipements est primordiale pour assurer confort et sécurité aux cavaliers et à leurs montures. Le sellier-harnacheur, artisan spécialisé dans la fabrication et la réparation de ces articles en cuir, joue un rôle essentiel dans ce domaine. Découvrez comment cet expert met son savoir-faire au service des passionnés d’équitation.
| Informations | Détails |
| Secteur | Artisanat d’art, Automobile, Construction aéronautique, ferroviaire et navale, Sport |
| Salaire débutant brut | 1767 € par mois |
| Salaire moyen | Variable selon l’expérience et le statut (salarié ou indépendant) |
| Niveau d’études minimum | CAP |
| Diplôme conseillé | CAP sellerie générale, CAP sellier harnacheur |
Au sommaire
Un métier d’artisanat ancestral
Depuis des siècles, les selliers-harnacheurs travaillent le cuir pour créer des pièces sur mesure destinées à la conduite et à l’attelage des chevaux. Dans ce métier traditionnel, chaque pièce est unique et réalisée avec soin selon les besoins du client et les spécificités de sa monture. Bien que certaines techniques aient évolué avec le temps, le sellier-harnacheur continue de s’appuyer sur un savoir-faire ancestral pour façonner des pièces de qualité.
Les différentes étapes de la fabrication d’une selle
La réalisation d’une selle nécessite plusieurs étapes :
- Le patronage : cette première étape consiste à dessiner les différents éléments de la selle sur le cuir.
- La découpe : à l’aide d’un couteau tranchant, le sellier-harnacheur découpe minutieusement les pièces de cuir selon le patronage.
- Le parage : il s’agit d’affiner les bords des pièces de cuir pour faciliter leur assemblage.
- L’encollage et l’assemblage : les pièces sont collées puis cousues ensemble pour former la structure de la selle.
- La finition : le sellier-harnacheur apporte les dernières touches à sa création, en vernissant et polissant le cuir.
Cette liste non exhaustive montre la complexité du travail du sellier-harnacheur, qui doit maîtriser une grande variété de techniques pour réaliser des selles sur mesure.
Les compétences requises pour exercer ce métier
Pour devenir sellier-harnacheur, il est nécessaire d’avoir :
- Une bonne connaissance des matériaux, notamment du cuir, pour savoir le choisir, le travailler et l’entretenir.
- Un sens artistique développé pour créer des modèles originaux et harmonieux qui répondent aux attentes des clients.
- Une grande précision et patience dans le travail, car la réalisation de chaque pièce demande du temps et de la minutie.
- De solides compétences en communication pour comprendre les besoins des clients et les conseiller efficacement.
- Une bonne connaissance du milieu équestre et des différentes disciplines pour adapter les équipements en fonction des besoins spécifiques.
En outre, il est primordial d’être passionné par l’équitation et le travail du cuir pour s’épanouir dans ce métier exigeant.
Les formations pour devenir sellier-harnacheur
Si plusieurs voies peuvent mener au métier de sellier-harnacheur, la formation la plus courante est celle délivrée par les écoles spécialisées. Le CAP Sellier-Harnacheur, accessible après la classe de troisième, permet d’acquérir les bases techniques du métier en deux ans. Les apprentis y apprennent notamment à :
- Travailler et entretenir le cuir.
- Réaliser des patrons et découper des pièces.
- Assembler et finir des articles de sellerie et harnachement.
- Conseiller les clients dans le choix des équipements.
Pour se spécialiser ou acquérir une double compétence, il est également possible de poursuivre avec un Brevet Professionnel (BP) Sellier-Harnacheur ou un BTS Métiers du Cuir. Enfin, certains selliers-harnacheurs se forment directement auprès de maîtres artisans, en suivant un parcours en alternance ou un compagnonnage.
Un marché de niche en constante évolution
En raison de la spécificité de son domaine, le sellier-harnacheur évolue souvent dans un marché de niche. Il peut travailler au sein d’une entreprise spécialisée ou en tant qu’artisan indépendant. Ses clients sont généralement des particuliers, des centres équestres, des écuries de compétition ou encore des fabricants de matériel équestre.
Les tendances actuelles du métier
Aujourd’hui, les selliers-harnacheurs doivent s’adapter aux nouvelles demandes et attentes de leur clientèle :
- L’essor du sur-mesure : de plus en plus de cavaliers souhaitent des équipements personnalisés, adaptés à leurs besoins et à ceux de leur monture.
- La recherche de qualité et durabilité : face à une offre grandissante d’équipements industriels, les passionnés d’équitation sont prêts à investir dans des articles conçus par des artisans locaux, réputés pour leur savoir-faire et la longévité de leurs créations.
- La diversification des matériaux : si le cuir reste le matériau de prédilection du sellier-harnacheur, il doit également maîtriser d’autres matières (tissus techniques, matériaux synthétiques…) pour répondre aux exigences fonctionnelles et esthétiques de sa clientèle.
Ainsi, le métier de sellier-harnacheur continue de séduire grâce à son artisanat ancestral et sa capacité à répondre aux besoins spécifiques des cavaliers et de leurs montures. Gageons que cet art restera longtemps au service de l’équitation.
